Le silence sur nos maux, Transformations identitaires et psychiatrisation
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EAN13
9782760552593
Éditeur
Presses de l'Université du Québec
Date de publication
Collection
Problèmes sociaux et interventions sociales
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Le silence sur nos maux

Transformations identitaires et psychiatrisation

Presses de l'Université du Québec

Problèmes sociaux et interventions sociales

Indisponible
Le présent ouvrage offre un portrait contrasté et critique de l’offre de
services en santé mentale au Québec en s’appuyant sur les données d’une
recherche ethnographique portant sur l’expérience des personnes qui utilisent
ces services. Afin de découvrir la manière dont l’identité du patient se
transforme à travers le parcours de soins, l’auteure de ce livre a développé
un cadre conceptuel (liant les théories «?goffmanienne?» et «?foucaldienne?»)
lui permettant de comprendre comment les discours dominants et l’organisation
concrète des services agissent sur l’expérience des sujets de sa recherche.
L’étude présentée ici montre que l’offre de services en santé mentale et
connexes engendre chez les usagers des enjeux identitaires – qui passent par
des contraintes structurelles qui occasionnent une transformation du rapport à
soi, à l’autre et à la société. Ces contraintes résultent de relations de
pouvoir sous-jacentes à l’organisation des services et se situant à
l’extérieur de la vie quotidienne des usagers. Un continuum identitaire se
développe au fil du parcours, aboutissant, à son extrême, à une identité
«?docile?» qui correspond aux besoins de fonctionnalité de la structure et qui
contribue au maintien de relations de pouvoir asymétriques, au détriment du
mieux-être des personnes psychiatrisées. Celles-ci demeurent donc dans un état
de marginalité institué. Cet ouvrage se veut un outil de dénonciation des
modalités de traitements destinés aux individus dont l’état mental est jugé
déviant. Il s’adresse à tout lecteur concerné, qu’il le soit par sa fonction
professionnelle ou par son statut d’aidant ou de pair, ou parce qu’il est lui-
même psychiatrisé. L’auteure propose, entre autres vecteurs de changement, la
réactualisation des approches d’intervention visant la conscientisation
critique des personnes psychiatrisées, afin que ces dernières puissent contrer
la modulation de soi engendrée par le dispositif de services en santé mentale
et se réapproprier les dimensions multiples de leur pouvoir d’agir. Katharine
Larose-Hébert est titulaire d’une maîtrise et d’un doctorat en travail social
de l’Université d’Ottawa. Depuis 2016, elle est professeure adjointe à l’École
de travail social et de criminologie de l’Université Laval. Ses recherches
portent sur l’offre de services et les pratiques d’intervention en santé
mentale et auprès des populations marginalisées ainsi que sur les acteurs, les
processus et les pratiques de judiciarisation et de déjudiciarisation de ces
populations.
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