- EAN13
- 9782811104566
- ISBN
- 978-2-8111-0456-6
- Éditeur
- Karthala
- Date de publication
- 08/02/2011
- Collection
- HOMMES ET SOCIE
- Dimensions
- 24 x 16 cm
- Poids
- 590 g
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Casablanca - figures et scènes métropolitaines
Autres contributions de Mohamed Tozy, Michel Peraldi
Karthala
Hommes Et Socie
Autre version disponible
Au début de l’année 2007, l’Université Hassan II Aïn Chock de Casablanca nous a donné la possibilité exceptionnelle de préfigurer ce qui devait devenir l’une des rares écoles doctorales de sciences sociales ouvertes au Maroc depuis les années de plomb. Nous réunissons alors, dans une très tonique absence d’académisme, des doctorants, enseignants, chercheurs, acteurs, journalistes et militants, autour de la vague ambition de donner un espace d’expression et de création aux sciences sociales, avec un penchant marqué pour l’anthropologie, telle qu’elle est pratiquée du côté des miniaturistes, façon Clifford Geertz. La référence (plus que la révérence) à l’École de Chicago s’est imposée aussitôt, moins parce qu’il s’agirait de l’ériger en courant ou tendance dont nous suivrions le modèle que comme moment créateur dans le processus de production du savoir et des compétences. L’objet commun apparaît alors comme conséquence de cette référence : la métropole, qui nous irradie de sa présence autant que par le silence académique dont elle est l’objet.
Métropole en effet, Casablanca le devient à une vitesse qui dépasse toutes les prévisions, toutes les projections, parce que, à l’identique des villes africaines ou américaines, elle est une ville en croissance exponentielle dans un dispositif urbain lui-même explosif.
Comme dans toute métropole, à Casablanca aussi les citadins sont d’anciens paysans venus des douars. Certes, à la différence de la Chicago de l’ère industrielle, Casablanca n’est pas faite de « migrants » venus de la lointaine Europe. Si les colons l’ont bâtie, les paysans l’ont peuplée et en quelque sorte réinventée. Voilà donc la question anthropologique : quel travail fait la ville sur ces paysans ? Comment fabrique-t-elle « du citadin » ? Comment se transmettent les compétences urbaines, les codes et les routines d’une urbanité réinventée ? Bref quels sens donner au chaos apparent ?
Métropole en effet, Casablanca le devient à une vitesse qui dépasse toutes les prévisions, toutes les projections, parce que, à l’identique des villes africaines ou américaines, elle est une ville en croissance exponentielle dans un dispositif urbain lui-même explosif.
Comme dans toute métropole, à Casablanca aussi les citadins sont d’anciens paysans venus des douars. Certes, à la différence de la Chicago de l’ère industrielle, Casablanca n’est pas faite de « migrants » venus de la lointaine Europe. Si les colons l’ont bâtie, les paysans l’ont peuplée et en quelque sorte réinventée. Voilà donc la question anthropologique : quel travail fait la ville sur ces paysans ? Comment fabrique-t-elle « du citadin » ? Comment se transmettent les compétences urbaines, les codes et les routines d’une urbanité réinventée ? Bref quels sens donner au chaos apparent ?
S'identifier pour envoyer des commentaires.
Autres contributions de...
-
Tisser le temps politique au Maroc, Imaginaire de l'état à l'âge néolibéralMohamed Tozy, Béatrice HibouKarthala
-
Interroger les gouvernances urbaines - entre fragmentation et contrat territorialMohamed Tozy, Aziz Iraki, Claude de MirasKarthala
-
Paysage, ville et mémoire, MarseilleMichel PeraldiCERFISE [Centre de recherches et de formation institutionnelles du Sud-Est]
-
Marseille en résistances, Fin de règnes et luttes urbainesMichel Peraldi, Michel SamsonLa Découverte
-
Frontières en travail, Migrations, travail et fabrique des frontières dans le mondeMustapha el Miri, Delphine Mercier, Michel PeraldiKarthala
-
La fripe du Nord au Sud, Production globale, commerce transfrontalier et marchés informels de vêtements usagésEfrén Sandoval-Hernández, Michel Peraldi, Martin Rosenfeld"Petra"