«J’aurai tout perdu quand tu m’auras oubliée.
Nous aurons tout perdu quand on nous aura oubliés.
Ne les laissons pas nous voler notre mémoire.»

Giovanni Fontana vit retiré du monde, dans les Landes, au bord de la mer. Il a vécu l’errance et l’exil, la guerre d’Espagne et l’engagement dans la Résistance. Cinquante ans plus tard, une lettre soudaine le ramène à l’endroit où son destin a basculé, où il a trouvé puis perdu l’amour de sa vie. Giovanni Fontana doit retourner à Gurs, un paisible village du Béarn : Gurs et son gigantesque camp d’internement, ouvert de 1939 à 1945, puis rasé pour qu’il n’en subsiste plus la moindre trace. C’est ici que l’attend Maylis, la femme qui le hante.
Avec ce roman sur l’oubli impossible, le pardon et la rédemption, Patrick Fort lève le voile sur des évènements mal connus et douloureux de notre histoire.


À bientôt quatre-vingts ans, elle reprend la cigarette, s’installe à la terrasse d’un café, se déchausse. Libre, enfin. Elle rencontre un homme qui croit à un hasard. Mais Clémence sait à qui elle a affaire, et la journée qu’ils passent ensemble bouleversera leur existence.
Quatre femmes, quatre époques. Clémence, ses filles Lydie et Margaux, et Prune, la petite-fille née le 11 septembre 2001. Elles sont d’une même famille, mais ont vécu dans des milieux différents, banlieue rouge, banlieue chic, province. Elles y ont traversé des épreuves, côte à côte parfois, seules souvent. Tout converge vers cette journée, et ce café. Dans un monde régi par les hommes, les petites victoires déploient leurs ailes.


Au Diable Vauvert

Je n'ai jamais su dire non. Si j'avais été une planche posée sur la mer et qu'on m'avait interdit de flotter, je me serais transformée en caillou pour être capable de couler. Je me suis peut-être noyée au fond de moi.


Un grand portrait de femme libre dans tous les pièges de l'existence et les tumultes d'une époque. Une traversée de l'Italie et de la Méditerranée, à partir de Naples, entre 1960 et 1970. La « dolce vita » dans la Rome d'Alberto Moravia, les attentats sanglants des néo-fascistes, les manœuvres des pouvoirs occultes, au fil secret de l'amitié passionnée que vivent Anna et Giannatale, le narrateur... Et surtout l'aventure du couple atypique formé par le riche comte Roberto Clerici Venosa et son épouse, Anna Amorosi, femme simple et blessée à vie, mais d'une intelligence, d'une beauté, d'une hardiesse, d'une sensualité à faire tomber les rois... Une navigation à vue et à plaisirs, d'île en île, de la Procida d'Elsa Morante à la Malte du Caravage, la vie amoureuse et tragique d'une femme qui, dix années durant, fit scandale planétaire, en se jouant jusqu'à son fulgurant assassinat. Fondé sur des faits réels et historiques précisément documentés, Anna Amorosi renoue avec les meilleures Chroniques napolitaines de son auteur.


Corse, 1850. Deux frères de l'Alta Rocca – région montagneuse du sud de l'île – se voient forcés de fuir leur village. Derniers hommes de la lignée des Manghjà Orso, ils sont traqués pour cela. Orso prend le maquis, et n'aura de cesse de restaurer son nom, mais il lui faudra d'abord pactiser avec le diable, en la personne de Santo, bandit sanguinaire et avide de pouvoir. De son côté, Giovanni, l'aîné, las de la spirale infernale des vendettas, quitte l'île et part sur les traces de leur père, vers les Etats-Unis d'Amérique. Il faudra attendre quarante ans pour que leurs destins se rejoignent à nouveau. Sous la plume enlevée de Philippe Pujol, la politique et la violence, aux racines de la tragédie corse, se font personnages à part entière. Prix Albert-Londres en 2014 pour ses articles ‘Quartiers shit' parus dans La Marseillaise, Philippe Pujol, quarante-quatre ans, a signé en 2016 La Fabrique du monstre aux Arènes (Points 2016), succès critique et public. La Chute du monstre (Seuil 2019) en est la suite. La qualité de ses enquêtes sur le terrain fruit de longues immersions l'ont imposé comme l'un des voix les plus passionnantes du reportage. Alta Rocca est son premier roman.