L'État sans qualités
EAN13
9782130715566
Éditeur
FeniXX réédition numérique (Presses universitaires de France)
Date de publication
Collection
Économie en liberté
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Indisponible
Fallait-il croire les spécialistes des sciences sociales, lorsque les uns
voyaient - dans l'État - un recours pour compenser les effets négatifs de la
modernité, tandis que d'autres dénonçaient un nouveau totalitarisme, résultant
de la pénétration - de plus en plus fine - de l'État dans la société civile ?
Au-delà de la contradiction, on ne peut que s'interroger sur la nouvelle
figure de l'État, qui est née d'échanges et de polémiques, tant parmi les
intellectuels, qu'entre ceux-ci et leurs interlocuteurs habituels. On remarque
d'abord que tous ont abusé de la métaphore militaire, pour désigner les
équipements, les appareils, les agents de l'État et, surtout, que c'est à
partir de politiques publiques marginales, telle celle du « socioculturel »,
que s'est forgée la figure d'un État ordinaire. On remarque, ensuite, que cet
incessant travail de qualification qui, deux décennies durant, a constitué
l'essentiel de la réflexion sur le politique a beaucoup contribué à faire
perdre à l'État ses qualités. Dans des temps où l'on constate l'impact de la
banale et massive modernité, où l'on ne sait comment renouer avec le projet
initial du Welfare State, il s'avère ainsi de plus en plus difficile de penser
le politique. Ce qui ouvre la crise de la représentation.
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