- EAN13
- 9782251917122
- Éditeur
- Les Belles Lettres
- Date de publication
- 27/10/2021
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Le Cabinet des antiques
Les origines de la démocratie contemporaine
Michel De Jaeghere
Les Belles Lettres
« Telle est la sombre grandeur proposée désormais à l’historien contemporain :
consacrer ses efforts à discréditer les auteurs anciens en montrant à quel
point ils avaient été tributaires de leurs aveuglements ; souligner les
lacunes, la myopie, l’extravagance de leurs jugements ; débusquer préjugés de
classe et stéréotypes de genre ; dresser l’inventaire, la généalogie de leurs
successives réinterprétations par chaque génération. Tenir en revanche leurs
œuvres pour un réservoir d’exemples, de modèles, de situations utiles pour
guider notre réflexion, comme le recommandait Plutarque, les considérer même
comme des chefs-d’œuvre d’une “inaltérable actualité”, parce qu’ils “savent
dire ce que l’homme a d’humain” serait rester à la surface des choses, “dans
l’éther de la culture classique”. Se flatter de poursuivre avec ces vieux
morts un dialogue que nos différences et notre éloignement relèguent au rang
de vain songe relèverait de la naïveté, de l’amateurisme et de
l’outrecuidance. J’ai écrit ce livre parce que je pense tout le contraire. »
Répudiant tout anachronisme simplificateur, mais refusant aussi de considérer
le legs de l’Antiquité comme une beauté morte, inféconde, Michel De Jaeghere
mobilise sa formation d’historien des idées, sa longue fréquentation des
auteurs antiques, et sa familiarité avec la politique contemporaine pour
affronter une redoutable question : les Anciens sont-ils, en politique, encore
de bon conseil ?
consacrer ses efforts à discréditer les auteurs anciens en montrant à quel
point ils avaient été tributaires de leurs aveuglements ; souligner les
lacunes, la myopie, l’extravagance de leurs jugements ; débusquer préjugés de
classe et stéréotypes de genre ; dresser l’inventaire, la généalogie de leurs
successives réinterprétations par chaque génération. Tenir en revanche leurs
œuvres pour un réservoir d’exemples, de modèles, de situations utiles pour
guider notre réflexion, comme le recommandait Plutarque, les considérer même
comme des chefs-d’œuvre d’une “inaltérable actualité”, parce qu’ils “savent
dire ce que l’homme a d’humain” serait rester à la surface des choses, “dans
l’éther de la culture classique”. Se flatter de poursuivre avec ces vieux
morts un dialogue que nos différences et notre éloignement relèguent au rang
de vain songe relèverait de la naïveté, de l’amateurisme et de
l’outrecuidance. J’ai écrit ce livre parce que je pense tout le contraire. »
Répudiant tout anachronisme simplificateur, mais refusant aussi de considérer
le legs de l’Antiquité comme une beauté morte, inféconde, Michel De Jaeghere
mobilise sa formation d’historien des idées, sa longue fréquentation des
auteurs antiques, et sa familiarité avec la politique contemporaine pour
affronter une redoutable question : les Anciens sont-ils, en politique, encore
de bon conseil ?
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