La Muse démocratique, Henry James ou les pouvoirs du roman
EAN13
9782702150764
Éditeur
Calmann-Lévy
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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La Muse démocratique

Henry James ou les pouvoirs du roman

Calmann-Lévy

Indisponible
Subtil analyste de l'ambiguïté des sentiments humains, excellant à multiplier
les points de vue sur les êtres et à susciter la perplexité du lecteur, Henry
James figure, à côté de Woolf, Proust, Joyce, Musil, dans le panthéon des très
grands écrivains qui ont renouvelé le roman moderne. Ses livres les plus
célèbres : Portrait de femme, Le Tour d'écrou, L'Image dans le tapis, Les
Bostoniennes ; composent d'inoubliables variations sur le thème de
l'insondable mystère qu'est la vie de chacun. « On ne peut dire le tout de
rien », écrivait-il volontiers.
Mais cet Américain qui avait adopté l'Angleterre comme patrie, cet
inconditionnel de la démocratie du Nouveau Monde qui ne se sentait bien que
dans l'Ancien, est aussi un témoin particulièrement lucide de l'époque qui
finit et de celle qui commence. Avant les autres, il a vu que le mouvement de
l'égalisation dans les sociétés modernes, irréversible et d'ailleurs
souhaitable, préparait un monde qui verrait la confusion des rôles, le règne
tout-puissant de la richesse, la religion triviale de la normalité ; il a
pressenti que les sociétés de demain seraient inamicales à l'art, élitiste et
hiérarchique par essence.
C'est cette face jusqu'à présent cachée de l'oeuvre de James qu'explore ici
Mona Ozouf, que sa connaissance de l'histoire de l'idée démocratique rend
singulièrement apte à entendre, dans ces textes célèbres, un écho nouveau. La
muse démocratique a-t-elle devant elle de beaux jours ? Le spectacle d'une
humanité grégaire la rebute, le déclin de la vie privée la fait trembler ; les
relations entre hommes et femmes la désespèrent. Pour éclairer son inspiration
désenchantée, il y a, heureusement, la littérature.
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