- EAN13
- 9782702150979
- Éditeur
- Calmann-Lévy
- Date de publication
- 04/2014
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Aux prises avec vichy
Histoire politique des Juifs de France (1940-1944)
Simon Schwarzfuchs
Calmann-Lévy
Les institutions communautaires et notamment l'UGIF (Union générale des
Israélites de France) ont-elles facilité le travail de l'administration dans
la déportation des Juifs ? On l'a beaucoup dit depuis que Hannah Arendt a
dénoncé le rôle pervers des Judenräte (Conseils juifs), créés par Heydrich
dans l'Europe occupée pour « administrer » les populations juives.
L'examen des archives consistoriales, inexploitables jusqu'à il y a peu et
utilisées ici pour la première fois dans toute leur ampleur, montre qu'il faut
réviser complètement les idées reçues en la matière : l'UGIF, créée le 29
novembre 1941, n'est jamais devenue un Judenrat, et c'est à l'action des
autres instances communautaires ; le Consistoire et le Grand rabbinat ; qu'on
le doit. En menant jusqu'au bout, contre toute attente, des négociations avec
Vichy, les dirigeants de ces institutions ont singulièrement compliqué la
tâche du Commissariat aux affaires juives, freiné l'application des mesures
discriminatoires, aidé à susciter les prises de position courageuses de
certains membres de l'Eglise, et, en empêchant la dérive de l'UGIF, contribué
à permettre que les trois quarts de la population juive de France soient
sauvés.
Si leur marge de manoeuvre a été étroite, leur rôle n'en a pas moins été
important. Dans ce livre qui retrace au jour le jour des pourparlers dont on
n'avait pas idée, Simon Schwarzfuchs restitue une face de l'histoire
contemporaine restée dans l'ombre.
Israélites de France) ont-elles facilité le travail de l'administration dans
la déportation des Juifs ? On l'a beaucoup dit depuis que Hannah Arendt a
dénoncé le rôle pervers des Judenräte (Conseils juifs), créés par Heydrich
dans l'Europe occupée pour « administrer » les populations juives.
L'examen des archives consistoriales, inexploitables jusqu'à il y a peu et
utilisées ici pour la première fois dans toute leur ampleur, montre qu'il faut
réviser complètement les idées reçues en la matière : l'UGIF, créée le 29
novembre 1941, n'est jamais devenue un Judenrat, et c'est à l'action des
autres instances communautaires ; le Consistoire et le Grand rabbinat ; qu'on
le doit. En menant jusqu'au bout, contre toute attente, des négociations avec
Vichy, les dirigeants de ces institutions ont singulièrement compliqué la
tâche du Commissariat aux affaires juives, freiné l'application des mesures
discriminatoires, aidé à susciter les prises de position courageuses de
certains membres de l'Eglise, et, en empêchant la dérive de l'UGIF, contribué
à permettre que les trois quarts de la population juive de France soient
sauvés.
Si leur marge de manoeuvre a été étroite, leur rôle n'en a pas moins été
important. Dans ce livre qui retrace au jour le jour des pourparlers dont on
n'avait pas idée, Simon Schwarzfuchs restitue une face de l'histoire
contemporaine restée dans l'ombre.
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