- EAN13
- 9782895969204
- Éditeur
- Lux Éditeur
- Date de publication
- 02/11/2017
- Collection
- Humanités
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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L'ombre d'Octobre
La Révolution russe et le spectre des soviets
Pierre Dardot, Christian Laval
Lux Éditeur
Humanités
Cent ans après l’insurrection d’Octobre, quel bilan en tirer? Bien sûr il y a
eu «le souffle d’Octobre», un immense appel à changer le monde et la vie au
sortir du grand massacre de la Première guerre mondiale. Mais très vite le
nouveau régime bolchevique s’éloigne des idéaux socialistes d’émancipation
ouvrière et populaire. L’échec d’Octobre, c’est le divorce presque immédiat
entre le socialisme et la démocratie. Inutile de tourner autour du pot : ce
qui s’est affublé du nom de «communisme» depuis 1917, ce qui a accaparé le
monopole de cette appellation, est le nom d’une catastrophe historique qui
continue à produire ses effets les plus sombres sur l’humanité en la privant
d’alternative. L’ombre d’Octobre s’est abattue sur nous. Aujourd’hui, si
l’avenir est confisqué par le néolibéralisme, c’est en grande partie à cause
du sinistre passé du communisme d’État. Ce qui entrave toute sortie
émancipatrice du capitalisme, c’est la figure odieuse de la forme étatique, ou
plus exactement hyper-étatique du communisme au XXe siècle. Pour s’en
débarrasser, il faut regarder en face ce qu’a réellement été l’imposture du «
socialisme réellement existant ». D’ailleurs, plutôt que de parler d’hypothèse
communiste comme le fait Alain Badiou, mieux vaudrait parler d’hypothèque
communiste, le terme désignant ici un « obstacle qui empêche l’accomplissement
de quelque chose ».
eu «le souffle d’Octobre», un immense appel à changer le monde et la vie au
sortir du grand massacre de la Première guerre mondiale. Mais très vite le
nouveau régime bolchevique s’éloigne des idéaux socialistes d’émancipation
ouvrière et populaire. L’échec d’Octobre, c’est le divorce presque immédiat
entre le socialisme et la démocratie. Inutile de tourner autour du pot : ce
qui s’est affublé du nom de «communisme» depuis 1917, ce qui a accaparé le
monopole de cette appellation, est le nom d’une catastrophe historique qui
continue à produire ses effets les plus sombres sur l’humanité en la privant
d’alternative. L’ombre d’Octobre s’est abattue sur nous. Aujourd’hui, si
l’avenir est confisqué par le néolibéralisme, c’est en grande partie à cause
du sinistre passé du communisme d’État. Ce qui entrave toute sortie
émancipatrice du capitalisme, c’est la figure odieuse de la forme étatique, ou
plus exactement hyper-étatique du communisme au XXe siècle. Pour s’en
débarrasser, il faut regarder en face ce qu’a réellement été l’imposture du «
socialisme réellement existant ». D’ailleurs, plutôt que de parler d’hypothèse
communiste comme le fait Alain Badiou, mieux vaudrait parler d’hypothèque
communiste, le terme désignant ici un « obstacle qui empêche l’accomplissement
de quelque chose ».
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