Montagnes médiévales
EAN13
9791035101978
Éditeur
Publications de la Sorbonne
Date de publication
Collection
Histoire ancienne et médiévale
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier
Indisponible
Peuplées de diables ou de sorciers, lieux de mille dangers, les montagnes
constituent, au Moyen Âge, l'espace d'une altérité effrayante. Elles sont
pourtant fréquemment traversées par les marchands et les pèlerins qui, par
leurs voyages réguliers, démentent cet imaginaire de la montagne et prouvent
qu'elle n'est en rien une barrière : l'amélioration de la circulation
intramontagnarde, particulièrement dans les Alpes, est un apport fondamental
de la période médiévale. Mais si la montagne est avant tout un espace vécu,
les historiens s'interrogent sur les spécificités des sociétés qu'elle abrite.
Une autre image vient alors à l'esprit : celle de Guillaume Tell, champion
d'une communauté montagnarde qui résisterait, en tant que telle, à tout
contrôle politique. Au-delà de la variété des cas étudiés, les actes du XXXIVe
Congrès de la Société des historiens médiévistes de l'Enseignement supérieur
public, réunis à Chambéry en mai 2003, proposent une réflexion d'ensemble sur
les interactions de l'homme et du milieu montagnard au Moyen Âge et sur
l'intégration du milieu dans le système de représentation des sociétés
médiévales. La matière y est répartie en quatre thèmes principaux : la
montagne traversée, la montagne gouvernée, la montagne vécue, la montagne
imaginaire. Tandis que les géographes s'interrogent sur le concept même de
montagne, les historiens médiévistes mettent à profit cette incertitude
méthodologique pour questionner les spécificités des « sociétés de montagne ».
L'émergence d'un ensemble de communautés plus ou moins autonomes constitue
certes l'un des héritages majeurs de la période médiévale. Toutefois, ces
communautés montagnardes ne vivent pas repliées sur elles-mêmes. Elles sont
partie prenante d'un jeu complexe de pouvoirs qui les met aux prises avec les
seigneurs locaux, laïcs ou ecclésiastiques, les villes parfois, et le prince
territorial.
S'identifier pour envoyer des commentaires.