Mort sur le net (Les enquêtes de Logicielle)
EAN13
9782700231472
ISBN
978-2-7002-3147-2
Éditeur
Rageot
Date de publication
Collection
Heure noire
Nombre de pages
250
Dimensions
19 x 13 cm
Poids
295 g
Langue
français
Code dewey
804
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Mort sur le net (Les enquêtes de Logicielle)

De

Rageot

Heure noire

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LES ENQUÊTES DE LOGICIELLE

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ÉPILOGUE

L'AUTEUR

978-2-700-24025-2

ISSN 1766-3016

© RAGEOT-ÉDITEUR – PARIS, 2009.

Tous droits de reproduction, de traduction et d'adaptation réservés pour tous pays. Loi n° 49-956 du 16-07-1949 sur les publications destinées à la jeunesse.

DANS LA MÊME COLLECTION

L'affreux soupçon, Norah McClintock
À l'heure des chiens, Évelyne Brisou-Pellen
Allô ! Ici le tueur, Jay Bennett
Arrêtez la musique !, Christian Grenier
Assassinat rue Morskaïa, Michel Honaker
L'assassin est un fantôme, François Charles
@ssassins.net, Christian Grenier
Avant qu'il soit trop tard, Stéphane Daniel
Big Bug, Christian Grenier
Brigade sud : la chambre vide, Jean-Luc Luciani
Brigade sud : crime parfait ?, Jean-Luc Luciani
Brigade sud : la disparition, Jean-Luc Luciani
Brigade sud : le jeu du tueur, Jean-Luc Luciani
Brigade sud : le train fantôme, Jean-Luc Luciani
Cadavre au sous-sol, Norah McClintock
Cadeau mortel, collectif d'auteurs
Cinq degrés de trop, Christian Grenier
Coupable idéal, Jean Molla
Coups de théâtre, Christian Grenier
Croisière en meurtre majeur, Michel Honaker
Dérapages en série, Gilles Fresse
La disparue du canal, Geneviève Senger
Fantôme sous la pluie, Hubert Ben Kemoun
Folle à tuer ?, Catherine Missonnier
L'heure de la vengeance, Catherine Missonnier
Un jour à tuer, Hubert Ben Kemoun
Meurtre au lycée, Geneviève Senger

Mort sur le net, Christian Grenier
Murder party, Agnès Laroche
Des nouvelles de Logicielle, Christian Grenier
L'oiseau de mort du cap Horn, Jean Merrien
L'Ordinatueur, Christian Grenier
Un parfum de meurtre, Sarah K.
Pleins feux sur scène, Hubert Ben Kemoun
Plongée fatale, Jacques Asklund
Seules dans la nuit, Aubert & Cavali
Simulator, Christian Grenier
Sombre trafic, Catherine Missonnier
La sorcière de midi, Michel Honaker
Souviens-toi de Titus, Jean-Paul Nozière
Sur la liste des suspects, Vicki Grant
Trois cartes à abattre, Michel Honaker
Un tueur à la fenêtre, Stéphane Daniel
Vacances criminelles, Alain Surget
Les visiteurs d'outre-tombe, Stéphane Daniel

LES ENQUÊTES DE LOGICIELLE

COUPS DE THÉÂTRE
L'ORDINATUEUR
ARRÊTEZ LA MUSIQUE !
@SSASSINS.NET
SIMULATOR
BIG BUG
DES NOUVELLES DE LOGICIELLE
CINQ DEGRÉS DE TROP

« Le mal est sans remède,
les vices se sont changés en mœurs. »

Pierre Choderlos de Laclos,
Des femmes et de leur éducation (1783)e9782700240252_i0002.jpg

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Comment l'assassin était-il sorti ?

Cette question, qui obsédait Logicielle, n'avait aucune réponse. Pour entrer dans cette pièce où ils avaient découvert le corps, les pompiers avaient dû enfoncer la porte. Une porte qui, comme celle de l'appartement, avait été fermée de l'intérieur à double tour.

– La blessure est profonde, nette et sans bavure, constata le docteur Waquier face au siège où la victime était restée assise. Le meurtre a été commis il y a moins d'une heure, soit...

Le légiste consulta sa montre et précisa :

– Peu après 15 heures. Eh, Laure-Gisèle, vous m'écoutez ?

Non. Logicielle n'écoutait pas.

Perplexe, elle fixait l'écran de l'ordinateur qui trônait dans l'angle de ce bureau aux murs garnis de coutelas, katanas, poignards d'époques et de styles divers.

Resté allumé, il affichait :

PAR LE FER
PAR LE FEU
PAR LE NET

Neuf mots auxquels s'ajoutait, en italique, une énigmatique mention qui défilait en continu : l'honneur de la pucelle.

Le regard de Logicielle revint à l'individu en robe de chambre affalé sur son fauteuil face à un bureau Empire. Ses yeux et sa bouche étaient restés ouverts sur une expression stupéfaite, comme si la mort l'avait surpris. Le sang, sorti d'une large entaille au niveau du cœur, auréolait sa chemise de soie bleue. Aux pieds de l'homme, une corbeille à papier carbonisée gisait, renversée ; la moquette avait brûlé ainsi que trois rayonnages de la bibliothèque. À trois mètres de la victime, la vitre d'un meuble de style Louis XV haut et étroit avait été brisée.

Le docteur Waquier se pencha derrière le siège du fauteuil et déclara :

– Eh bien ! La lame a même traversé le dossier !

– La lame ? répéta Logicielle.

– Oui, affirma le légiste. L'arme du crime est un objet long, large et tranchant. Peut-être une épée.

Sur les murs, aucun des couteaux suspendus ne semblait manquer, aucun n'était d'ailleurs assez grand pour causer une telle blessure.

– D'après vous, doc Ti Wac, la victime, une fois blessée, aurait-elle pu se lever, aller fermer à clé la porte de la pièce et revenir...

– Revenir où ? Dans son fauteuil pour s'y asseoir et succomber ? Vous plaisantez, Logicielle ! La mort a été instantanée.

Elle approuva, dubitative. Car le seul scénario qui restait défiait la raison.

– Résumons, murmura-t-elle. L'assassin tue François Malan d'un coup d'épée et il quitte la pièce. Mais par quelle issue, puisque la porte était fermée de l'intérieur ?

Le légiste haussa les épaules comme si le problème ne le concernait pas. Logicielle avisa les deux fenêtres du bureau entre lesquelles se dressait la vitrine brisée. Pour y accéder, elle louvoya entre les morceaux de verre éparpillés sur la moquette. En passant, elle vérifia que les fenêtres étaient fermées et grommela, dépitée :

– Non. Ce n'est pas non plus par là qu'il est sorti.

De ce cinquième étage, on dominait toute l'avenue de la République, large allée commerçante réservée aux piétons. Ce samedi après-midi, ils y déambulaient par dizaines malgré une petite pluie tenace. Au bas de l'immeuble d'en face se trouvait un magasin de chaussures. La jeune caissière leva les yeux vers Logicielle et leurs regards se croisèrent brièvement.

Elle revint vers la vitrine vide dont l'intérieur était capitonné de velours rouge. Au fond, plusieurs clips en plastique s'alignaient les uns au-dessus des autres, visiblement destinés à maintenir un objet long et lourd.

– L'arme du crime était ici, affirma-t-elle.

Perplexe, elle nota qu'aucun bris de verre ne jonchait le bas du meuble.

– Non, doc ! N'y touchez pas ! ordonna une voix inconnue.

Logicielle se retourna ; ses collègues de la Crim venaient d'entrer. L'un d'eux désignait à doc Ti Wac, abandonnée sur la moquette, une clé que le médecin s'apprêtait à ramasser.

Les trois nouveaux venus saluèrent Logicielle d'un geste amical. Le premier se mit à photographier la pièce sous tous ses angles. Les autres, munis de gants, sortirent flacons et instruments de leurs valises.

Elle apostropha, parmi les hommes de sa brigade, un grand échalas dégingandé aux cheveux peroxydés.

– Jean-François ? J'aimerais accéder à l'ordinateur le plus tôt possible. Fais relever en priorité les empreintes sur l'écran et le clavier. Et celles de ce téléphone portable, je vais l'emporter.

Elle désigna l'objet abandonné sur le bureau près du téléphone fixe. Elle doutait que le meurtrier ait pris le risque d'appeler quelqu'un depuis le lieu du crime. En revanche, François Malan avait pu recevoir un message de son futur assassin.e9782700240252_i0003.jpg

Revenant à la vitrine, elle constata qu'elle était fermée à clé. Une clé qu'elle découvrit facilement dans le premier tiroir du bureau, puisque son étiquette indiquait : vitrine épée.

Logicielle quitta la pièce et avisa la porte d'entrée, blindée, du vestibule. Les pompiers avaient dû la forcer à la hâte pour pénétrer dans l'appartement.

Elle rejoignit la salle de séjour où une petite femme ratatinée, tout en gris, sanglotait sur une chaise, le nez enfoui dans un mouchoir. Ni Paul, le capitaine des pompiers, ni Max – son compagnon et surtout son adjoint – ne parvenaient à calmer ses hoquets éplorés.

– Madame Malan ? murmura Logicielle. Pourriez-vous m'expliquer...

– François est mort ? Il est mort, n'est-ce pas ?

Logicielle déglutit péniblement et approuva ; elle avait souvent dû déclarer la mort brutale d'un proche. Elle s'était même trouvée à la place de celle à qui l'on annonce l'événement. Elle reprit :

– Je suis désolée. Sincèrement. Sachez que votre fils n'a pas souffert. Il ne s'est pas rendu compte de ce qui lui arrivait... Madame, nous devons comprendre ce qui s'est passé. Racontez-nous. Depuis le début....
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