- EAN13
- 9782700235364
- ISBN
- 978-2-7002-3536-4
- Éditeur
- Rageot
- Date de publication
- 10/01/2009
- Collection
- Rageot roman
- Nombre de pages
- 128
- Dimensions
- 18 x 12,5 cm
- Poids
- 148 g
- Langue
- français
- Code dewey
- 804
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Ce livre est en stock chez un confrère du réseau leslibraires.fr,
Cliquez ici pour le commander
e9782700235364_cover.jpge9782700235364_i0001.jpg
Sommaire
Puni !
Arnaud
Mes cent lignes
Préparatifs
La solution
À l'action !
Une visite inattendue
Et ça continue !
Le démon des punitions
Au courant de tout
Épilogue
978-2-700-23536-4
ISSN 1951-5758
© RAGEOT-ÉDITEUR – PARIS, 1996-2009.
Tous droits de reproduction, de traduction et d'adaptation
réservés pour tous pays.
Loi n° 49-956 du 16-07-1949 sur les publications
destinées à la jeunesse.
À tous les abonnés aux lignes.e9782700235364_i0002.jpg
Puni !
En ce temps-là, je veux dire l'année dernière, quand j'étais au CM1 avec M. Barillet, les punitions pleuvaient. Arnaud, Lætitia et Nicolas étaient ceux qui en récoltaient le plus.
Moi, cela m'était arrivé un matin pendant la petite récréation avant la cantine.
Notre salle de bibliothèque n'a pas de fenêtre, c'est une sorte de grand débarras sombre. En passant devant, je trouve la lumière allumée. Je jette un coup d'œil à l'intérieur et je ne vois personne.
Alors j'appuie sur l'interrupteur. Je commence à m'éloigner quand j'entends un grand vacarme – quelque chose qui vient de s'écrouler – et la voix de M. Barillet dans le noir :
– Quel est le con qui a éteint ?
Je me fige, la peur au ventre. Je suis tenté de fuir en courant, mais M. Barillet fera une enquête, et il lui suffira de me regarder pour comprendre que c'est moi le... enfin : celui qu'il recherche.
Déjà, il sort comme un fou de la bibliothèque. La large mèche de cheveux, qu'il ramène d'habitude d'un côté vers l'autre de son crâne chauve, lui pend sur l'épaule. Il lève le bras sur moi comme pour me frapper mais se contente de serrer le poing et de le brandir au-dessus de ma tête :
– Regarde, regarde ce que tu as fait... Ah ! tu peux être fier !
Il rallume la lumière de la salle de bibliothèque et me montre le désastre : une étagère renversée, des livres éparpillés... Je ne comprends pas, je n'y suis pour rien.
– J'ai failli tout me prendre sur les pieds ! vocifère M. Barillet.
Je ne l'écoute pas. Je ne peux pas l'écouter. Il crie trop. J'acquiesce à ce qu'il dit. J'attends que l'orage passe.
– Et cesse de hocher ainsi la tête comme un âne que tu es. Tu me copieras cent fois Je ne dois pas m'amuser à enfermer le maître dans le noir.e9782700235364_i0003.jpg
Il faut être juste, M. Barillet est le plus souvent agréable et de bonne humeur. Mais quand il se met en colère, gare aux lignes !
Parce que c'est sa manie les Je dois ou les Je ne dois pasà copier cent fois. Je ne dois pas parler à mon voisin de table. Je dois écouter pendant la classe. Je ne dois pas courir dans le couloir. Je dois apprendre ma poésie. Je ne dois pas dire de gros mots...
Et comme notre maître est aussi le directeur, il fait régner la terreur dans toute l'école avec ses menaces de punitions.
Moi, c'est la première fois qu'il m'attrape. Luttant pour refouler mes larmes, je réussis à balbutier :
– M'sieu, je revenais des toilettes. J'ai vu la lumière allumée. Je ne savais pas que vous étiez à l'intérieur.
M. Barillet me regarde durement. Je dis encore :
– Je ne l'ai pas fait exprès.
Cette fois, le maître se radoucit.
Sommaire
Puni !
Arnaud
Mes cent lignes
Préparatifs
La solution
À l'action !
Une visite inattendue
Et ça continue !
Le démon des punitions
Au courant de tout
Épilogue
978-2-700-23536-4
ISSN 1951-5758
© RAGEOT-ÉDITEUR – PARIS, 1996-2009.
Tous droits de reproduction, de traduction et d'adaptation
réservés pour tous pays.
Loi n° 49-956 du 16-07-1949 sur les publications
destinées à la jeunesse.
À tous les abonnés aux lignes.e9782700235364_i0002.jpg
Puni !
En ce temps-là, je veux dire l'année dernière, quand j'étais au CM1 avec M. Barillet, les punitions pleuvaient. Arnaud, Lætitia et Nicolas étaient ceux qui en récoltaient le plus.
Moi, cela m'était arrivé un matin pendant la petite récréation avant la cantine.
Notre salle de bibliothèque n'a pas de fenêtre, c'est une sorte de grand débarras sombre. En passant devant, je trouve la lumière allumée. Je jette un coup d'œil à l'intérieur et je ne vois personne.
Alors j'appuie sur l'interrupteur. Je commence à m'éloigner quand j'entends un grand vacarme – quelque chose qui vient de s'écrouler – et la voix de M. Barillet dans le noir :
– Quel est le con qui a éteint ?
Je me fige, la peur au ventre. Je suis tenté de fuir en courant, mais M. Barillet fera une enquête, et il lui suffira de me regarder pour comprendre que c'est moi le... enfin : celui qu'il recherche.
Déjà, il sort comme un fou de la bibliothèque. La large mèche de cheveux, qu'il ramène d'habitude d'un côté vers l'autre de son crâne chauve, lui pend sur l'épaule. Il lève le bras sur moi comme pour me frapper mais se contente de serrer le poing et de le brandir au-dessus de ma tête :
– Regarde, regarde ce que tu as fait... Ah ! tu peux être fier !
Il rallume la lumière de la salle de bibliothèque et me montre le désastre : une étagère renversée, des livres éparpillés... Je ne comprends pas, je n'y suis pour rien.
– J'ai failli tout me prendre sur les pieds ! vocifère M. Barillet.
Je ne l'écoute pas. Je ne peux pas l'écouter. Il crie trop. J'acquiesce à ce qu'il dit. J'attends que l'orage passe.
– Et cesse de hocher ainsi la tête comme un âne que tu es. Tu me copieras cent fois Je ne dois pas m'amuser à enfermer le maître dans le noir.e9782700235364_i0003.jpg
Il faut être juste, M. Barillet est le plus souvent agréable et de bonne humeur. Mais quand il se met en colère, gare aux lignes !
Parce que c'est sa manie les Je dois ou les Je ne dois pasà copier cent fois. Je ne dois pas parler à mon voisin de table. Je dois écouter pendant la classe. Je ne dois pas courir dans le couloir. Je dois apprendre ma poésie. Je ne dois pas dire de gros mots...
Et comme notre maître est aussi le directeur, il fait régner la terreur dans toute l'école avec ses menaces de punitions.
Moi, c'est la première fois qu'il m'attrape. Luttant pour refouler mes larmes, je réussis à balbutier :
– M'sieu, je revenais des toilettes. J'ai vu la lumière allumée. Je ne savais pas que vous étiez à l'intérieur.
M. Barillet me regarde durement. Je dis encore :
– Je ne l'ai pas fait exprès.
Cette fois, le maître se radoucit.
S'identifier pour envoyer des commentaires.