- EAN13
- 9782849104330
- ISBN
- 978-2-84910-433-0
- Éditeur
- Éditions Sutton
- Date de publication
- 24/07/2006
- Collection
- Mémoire en Images
- Nombre de pages
- 160
- Dimensions
- 23 x 16 x 0,9 cm
- Poids
- 449 g
- Langue
- français
- Code dewey
- 944.081
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Alsace en Périgord (D')
histoire de l'évacuation en 1939 et 1940
De Catherine Schunck, François Schunck
Éditions Sutton
Mémoire en Images
Extrait de la préface de Yves Guéna Maire de Périgueux de 1971 à 1997 :
Dès la déclaration de guerre, aux premiers jours de septembre 1939, les habitants de Strasbourg et des communes de sa banlieue furent évacués vers le centre de la France, dont un nombre important en Dordogne ; ils reviendront en Alsace avec l'armistice de juin 1940.
Cet événement s'inscrit dans la tragédie que notre pays traversa durant les longues années que dura la guerre. Il méritait donc d'être rapporté et analysé.
Tel est l'objet de l'ouvrage D'Alsace en Périgord, écrit par un couple, Catherine et François Schunck, elle d'origine périgourdine, lui d'origine alsacienne. Ils analysent avec rigueur et traduisent avec émotion ce temps exceptionnel d'une rencontre insolite entre deux populations.
Tout d'abord, le départ d'Alsace. Il fait apparaître l'impréparation de la France face à cette guerre que, pourtant, on voyait se profiler. Pourquoi évacuer Strasbourg ? Parce que la ligne Maginot était ainsi tracée que la capitale de l'Alsace ne bénéficiait pas de sa protection. On croit rêver...
Depuis des années, les pouvoirs publics avaient pris le parti de cette évacuation, mais, en vérité, rien n'était prêt lorsqu'on la mit en oeuvre. Et les malheureuses populations durent tout abandonner sur place, n'emportant que le strict nécessaire à un court déplacement, sorte de préfiguration de l'exode de juin 1940. Les voyages s'accomplirent dans les pires conditions, en wagons à bestiaux.
Cahin-caha, les 80 000 Alsaciens qui doivent rejoindre la Dordogne (le département compte alors 380 000 habitants) - dont 12 000 pour la seule ville de Périgueux - arrivent à destination.
Quel accueil vont leur réserver les Périgourdins ? Nous dirons un accueil, mais avec des bémols.
Certes, les maires sur place se dépensent sans compter et les habitants ouvrent leurs maisons. En quelques jours ou quelques semaines, chaque famille alsacienne a réussi à trouver un gîte. La solidarité a joué.
Mais la cohabitation ne va pas sans difficultés, même si elles seront bientôt surmontées. Tout d'abord, la barrière de la langue. Dans leur grande majorité, nos hôtes s'expriment dans leur dialecte, dont les sonorités rappellent la langue allemande, la langue de l'ennemi. Et pour ceux qui manient à peu près le français, ils trouvent en face d'eux des interlocuteurs qui, à la campagne, parlent un français patoisant. Il est malaisé de se comprendre alors qu'on a tant de problèmes à résoudre.
Dès la déclaration de guerre, aux premiers jours de septembre 1939, les habitants de Strasbourg et des communes de sa banlieue furent évacués vers le centre de la France, dont un nombre important en Dordogne ; ils reviendront en Alsace avec l'armistice de juin 1940.
Cet événement s'inscrit dans la tragédie que notre pays traversa durant les longues années que dura la guerre. Il méritait donc d'être rapporté et analysé.
Tel est l'objet de l'ouvrage D'Alsace en Périgord, écrit par un couple, Catherine et François Schunck, elle d'origine périgourdine, lui d'origine alsacienne. Ils analysent avec rigueur et traduisent avec émotion ce temps exceptionnel d'une rencontre insolite entre deux populations.
Tout d'abord, le départ d'Alsace. Il fait apparaître l'impréparation de la France face à cette guerre que, pourtant, on voyait se profiler. Pourquoi évacuer Strasbourg ? Parce que la ligne Maginot était ainsi tracée que la capitale de l'Alsace ne bénéficiait pas de sa protection. On croit rêver...
Depuis des années, les pouvoirs publics avaient pris le parti de cette évacuation, mais, en vérité, rien n'était prêt lorsqu'on la mit en oeuvre. Et les malheureuses populations durent tout abandonner sur place, n'emportant que le strict nécessaire à un court déplacement, sorte de préfiguration de l'exode de juin 1940. Les voyages s'accomplirent dans les pires conditions, en wagons à bestiaux.
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