Le Bois du Cazier

Pour marquer les vingt ans du site du Bois du Cazier s’imposait un récit collectif. D’où ce parcours qui commence le 23 juin 2021 à Marcinelle lors de la cérémonie des 75 ans de l’accord entre l’Italie et la Belgique « homme contre charbon ». Trois mois plus loin, ce reportage au long cours se referme le 9 septembre avec la visite de la chanteuse Mélanie De Biasio en compagnie d’élèves du secondaire. Entre ces deux moments symboliques de la transmission de la « leçon du Cazier », des témoins aux points de vue divers expriment leur ressenti à propos de ce lieu culturel et touristique où éclata le 8 août 1956 le tragique incendie qui tua 262 mineurs provenant de 12 pays. Chaque année, à la date anniversaire, la cloche Maria Mater Orphanorum tinte 262 fois tandis que résonnent les noms des victimes. Celles et ceux qui ont vécu ce moment le gardent à jamais en mémoire. Ce livre est un recueil de paroles et d’images destiné à retracer deux décennies d’efforts - après le sauvetage du charbonnage abandonné - pour faire de ce site un pôle de mémoire et de conscience reconnu par l’Unesco, avec trois autres sites miniers majeurs de Wallonie : le Grand-Hornu, Bois-du-Luc et Blegny-Mine. Guidé par le directeur du site, Jean-Louis Delaet, et par des membres de l’équipe, le journaliste Marcel Leroy a écrit cette histoire de notre temps comme s’il la racontait à son défunt ami Angelo Galvan. Le chef-porion de la pause de nuit du Cazier avait mené les recherches, en 1956, avec d’autres mineurs risquant leur vie pour leurs compagnons. En 1986, il n’osait pas rêver de voir le Cazier préservé de l’oubli. En 2022, plus que jamais, le Cazier incarne des valeurs de solidarité et de tolérance et c’est pour cela qu’il est labellisé « Patrimoine européen ».