- EAN13
- 9782916359205
- ISBN
- 978-2-916359-20-5
- Éditeur
- Oisaux de Papier
- Date de publication
- 03/03/2008
- Collection
- L'INACCEPTABLE
- Nombre de pages
- 52
- Dimensions
- 21 x 15 x 0,4 cm
- Poids
- 85 g
- Langue
- français
- Code dewey
- 804
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
C'est où chez nous ?
De Nathalie M'Dela-Mounier, Carole Bohanne, Stéphane Cerveau
Oisaux de Papier
L'Inacceptable
Ce livre est en stock chez 2 confrères du réseau leslibraires.fr,
Cliquez ici pour le commander
Je me souviens très bien comment on est arrivés là-bas, mais
je n’ai toujours pas compris ce qu’on y a fait. Je devrais dire « ce que nous y faisions », car ma maîtresse elle n’aime pas qu’on emploie
le « on » à la place du « nous ». Mais là-bas, le « on » convient mieux, d’ailleurs, on est des numéros, alors tant pis, ce sera « on » !
Là-bas, j’ai l’impression que le temps ne passait pas à la même vitesse ! Alors je me racontais des histoires, ou plutôt une histoire, celle qui a commencé l’autre lundi, en milieu de matinée. Il y a tout juste une semaine. Une drôle de semaine ! Je peux vous la raconter aussi.
Lundi
Comme c’est l’automne, une saison qui n’existe pas chez nous, les trottoirs étaient pleins de feuilles jaunes et orangées qui se froissaient sous nos pieds. C’était joli et amusant. Avec ma petite sœur, Youna, on jouait à les écraser en criant et en faisant d’horribles grimaces. Enfin, on les trouvait horribles, mais c’est plutôt le visage de ma mère qui était horrible. Elle observait mon père qui essayait de se garer devant la maison et avait du mal à trouver une place. Moi, quand je serai grand, je serai camionneur et je me garerai du premier coup, même si j’ai une grosse remorque. En fait, ce que Maman regardait, c’était une voiture de police arrêtée juste derrière la voiture de papa. Moi je trouvais ça plutôt beau : une voiture rouge, une voiture bleue, des feuilles rousses. J’aurais bien aimé faire un dessin. Mais Maman nous a fait taire, a pris notre main et j’ai senti qu’elle tremblait comme quand on était là-bas.
je n’ai toujours pas compris ce qu’on y a fait. Je devrais dire « ce que nous y faisions », car ma maîtresse elle n’aime pas qu’on emploie
le « on » à la place du « nous ». Mais là-bas, le « on » convient mieux, d’ailleurs, on est des numéros, alors tant pis, ce sera « on » !
Là-bas, j’ai l’impression que le temps ne passait pas à la même vitesse ! Alors je me racontais des histoires, ou plutôt une histoire, celle qui a commencé l’autre lundi, en milieu de matinée. Il y a tout juste une semaine. Une drôle de semaine ! Je peux vous la raconter aussi.
Lundi
Comme c’est l’automne, une saison qui n’existe pas chez nous, les trottoirs étaient pleins de feuilles jaunes et orangées qui se froissaient sous nos pieds. C’était joli et amusant. Avec ma petite sœur, Youna, on jouait à les écraser en criant et en faisant d’horribles grimaces. Enfin, on les trouvait horribles, mais c’est plutôt le visage de ma mère qui était horrible. Elle observait mon père qui essayait de se garer devant la maison et avait du mal à trouver une place. Moi, quand je serai grand, je serai camionneur et je me garerai du premier coup, même si j’ai une grosse remorque. En fait, ce que Maman regardait, c’était une voiture de police arrêtée juste derrière la voiture de papa. Moi je trouvais ça plutôt beau : une voiture rouge, une voiture bleue, des feuilles rousses. J’aurais bien aimé faire un dessin. Mais Maman nous a fait taire, a pris notre main et j’ai senti qu’elle tremblait comme quand on était là-bas.
S'identifier pour envoyer des commentaires.