PORTO RICO : UNE ILE DES CARAIBES BIEN SINGULIERE  - ENTRE AMERICANISATION ET HISPANITE
EAN13
9791095177166
Dimensions
23,5 x 15,5 x 1,3 cm
Poids
303 g
Indisponible

Autre version disponible

1952 est une date clé dans l’histoire de Porto Rico puisqu’elle correspond à l’accession de cette île des Caraïbes au statut d’État Libre Associé aux États-Unis. Ce qui veut dire que Porto Rico est un état autonome mais pas souverain. Et, il ne fait pas de doute que cette situation politique n’est pas sans conséquence sur l’évolution sociale et culturelle de ce pays. Les communications présentées dans cet ouvrage partent du fait littéraire ou linguistique pour apprécier la relation à la langue espagnole.
Les deux termes choisis pour mener à bien cette étude sur Porto Rico : « Américanisation » et « Hispanité » sont révélateurs de son propos. On attribue généralement à la forme verbale « américaniser » formée à partir de l’adjectif « américain » une connotation quelque peu péjorative ou pour le moins peu laudative. Même si, il faut le reconnaître les États-Unis (puisque c’est de cela dont on parle) ont exercé et exerce encore une grande influence dans de nombreux domaines sur le monde. « S’américaniser » veut dire perdre de son identité propre et céder aux sirènes de la modernité. Le substantif « Hispanité » quant à lui, renvoie à la Péninsule Ibérique mais aussi à un concept moins limité à la simple géographie. La forme raccourcie, harmonieuse et quelque peu sonore d’hispanité (par rapport à l’adjectif « hispanique ») lui confère une certaine forme de positivité.
Et, dans le cas de Porto Rico tout ce qui renvoie à l’Amérique du Nord est perçu avec circonspection. Alors que les racines hispaniques ont été valorisées par le temps et par les circonstances historiques.
De fait, l’histoire de cette île des Grandes Caraïbes a suivi un parcours quelque peu chaotique souvent mis en parallèle avec celui d’une autre île proche : Cuba. Les deux territoires ont été découverts et conquis par les Espagnols et le processus de colonisation y a duré plus longtemps que dans les autres pays de l’Amérique Hispanique. Il faudra attendre l’aube du XXe siècle pour qu’une fugace Indépendance s’y profile. La guerre Hispano-Américaine va en décider autrement et pour Porto Rico l’horizon de liberté va se réduire encore.
Certes, l’île en soi est le symbole de l’ouverture vers l’autre, vers l’ailleurs, vers le nouveau. Mais elle peut aussi (et l’histoire le prouve) être assiégée et pour Porto Rico, outre les deux phénomènes : colonial et néocolonial -Espagne-États-Unis- cités, il convient de prendre en compte, entre autre, les incursions de l’Angleterre au XIXe siècle. 
1952 est une date clé dans l’histoire de Porto Rico puisqu’elle correspond à l’accession de cette petite « nation » (et le terme est employé à dessein) au statut d’État Libre Associé aux États-Unis ce qui est encore le cas aujourd’hui.  Ce qui veut dire que Porto Rico est un état autonome mais pas souverain.
Et, il ne fait pas de doute que cette situation politique n’est pas sans conséquence sur l’évolution sociale, culturelle et linguistique de ce pays. C’est ce qui fait l’objet de l’analyse menée à travers les communications proposées pour composer cet ouvrage. Ce sont des articles rédigés par des universitaires métropolitains et portoricains. (Ils peuvent travailler dans des universités nord-américaines ou bien vivre à Porto Rico). Pour la plupart, ces communications partent du fait littéraire pour expliquer ou juger, par la fiction ou la démystification, la proximité envahissante du puissant voisin. Elles montrent également l’évolution de l’écriture portoricaine et aussi de la langue : comme la littérature anglophone pratiquée par certains auteurs ou l’usage du spanglish.
Cet ouvrage collectif est une approche non exhaustive mais souvent pertinente de l’intérêt profond que les Portoricains manifestent envers leur île.
S'identifier pour envoyer des commentaires.