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Les Grandes Personnes

Un esprit piquant alliant une grande maîtrise du dessin animalier : qui de mieux qu'Henri Galeron pour illustrer ces Fables de La Fontaine ?
Au point de se demander pourquoi il ne l'avait pas fait avant, tant cela semble être une évidence ! Grand amateur de littérature sous toutes ses formes, Henri Galeron a illustré des textes de Prévert, Jules Renard, Kafka, Allais et d'autres auteurs majeurs. Il a développé une oeuvre très personnelle, empreinte de surréalisme et d'onirisme. La précision, la délicatesse de son travail et son immense talent font de ses livres des trésors à lire.De son côté, Jean de La Fontaine fêtera ses 400 ans le 8 juillet 2021. Il occupe depuis plus de trois siècles une place centrale dans notre littérature. Ses fables, "choses feintes et inventées pour instruire ou pour divertir" selon la propre définition de l'auteur, sont toujours aussi présentes dans nos écoles, dans nos bibliothèques et nous parlent encore, toujours.Elles ont été écrites dans un but éducatif pour le Dauphin. La tradition pédagogique se perpétue puisque depuis 2017, chaque élève de CM2 reçoit une édition illustrée de ses fables les plus connues.
Ce recueil comporte 42 fables. Lisez-les, relisez-les, dans cet ouvrage magnifiquement illustré par Henri Galeron.


Dans un numéro de magicien Un homme se transformait En hippopotame Quand il redevenait un homme Ses chaussures étaient toujours Pleines de boue…


"C’est un petit silence qui grelotte et qui rêve qu’on lui offre un pyjama"... Ainsi commencent les "Poèmes en peluches", plongée dans le monde et les bruits de l’enfant, dans ses peurs un peu terribles, ses jeux, ses instants de folie, ses gros mots... les gros mots de celui qui apprend à parler. Car c’est bien cela, le parti pris d’Edith : le parti pris de l’enfance, replonger en enfance, retrouver les sensations crues et les émotions nues, sans censure du gros mot ni de la peur enfouie.
La première fois que nous avons entendu Edith Azam, c’était au Marché de la poésie jeunesse de Tinqueux en Champagne, elle déclamait ses "Poèmes en peluches" : les adultes qui la connaissaient la regardaient avec tendresse, ceux qui la découvraient avaient un air affligé, inquiet ou médusé, les enfants – qui constituaient l’essentiel du public – explosaient de rire, ne pouvaient plus s’arrêter de rire, mais pour autant restaient concentrés sur la suite du... récital ? spectacle ? performance poétique contemporaine ? Qui est-elle finalement, Edith Azam, une poétesse novatrice et hypersensible ? une clowne ? une pédagogue douée ? Nous avons adoré ses "Poèmes en peluche" et, pendant une année, avons cherché leur illustration.
L’année suivante, le décors du Marché de la poésie jeunesse avait été confié à Gaëtan Doremus et Gaëlle Allart : l’un croque une idée, l’autre la pose en linogravure. L’illustration était trouvée !
Nous avons demandé au même duo de proposer une mise en images distanciée, en pensant à...
• des monstres qui dansent et font les fous
• à "Max et les maximonstres"
• une bacchanale
• les peintures de Jérôme Bosch, la peur, la folie et la joie.
C’est peu dire que "Poèmes en peluches" doit sa naissance au Centre de Création pour l’enfance de Tinqueux, à la merveilleuse Mateja Bizjak-Petit qui le dirige et à son acolyte de poète Pierre Soletti, dans une grande fraternité de création, nous les remercions.


Haïkus arabes

Christian Tortel

Le Port a jauni

Durant cinq années, Le port a jauni a publié un recueil de roubaiyat par an. Les ROUBAIYAT sont des quatrains, comme l’indique leur nom issu du chiffre "arbaa", quatre. Genre poétique perse et arabe qui remonte au Xie siècle avec l’œuvre d’Omar Khayyam, les roubaiyat ont été le terrain de jeu de poètes égyptiens des années 1960-70, qui ont revisité le genre avec humour et truculence linguistique en arabe contemporain dialectal.
Ces quatrains sont une méditation sur la vie, la mort, la joie, le temps qui passe, l’innocence, l’absurdité du monde, son origine, sa cruauté : ils posent un regard et s’attardent sur des instants fugaces, des détails, des petites choses qui disent le monde entier.
Durant trois années, Christian Tortel a envoyé au Port a jauni un haïku par mois. Les HAÏKUS sont des poèmes des tercets qui relèvent de la tradition japonaise. Mais Christian Tortel les écrit en français ou en arabe, et les traduit dans l’autre langue. Ainsi, une fois par mois, se posait dans la boîte à mails du Port a jauni un poème sur des instants fugaces, des détails, des petites choses qui disent le monde entier.
À force de fréquenter ces deux chemins parallèles, roubaiyat et haïkus en arabe, il nous est apparu évident de les croiser. Et dans un grand tissage des genres poétiques, les THOULATHIYAT (prononcez "soulassiyate") sont nées. Elles sont des haïkus ou des tercets, comme l’indique leur nom issu du chiffre "thalatha", trois. Elles sont autant de méditation sur la vie, la mort, le temps qui passe, les mots sans frontière. Elles relient le monde arabe à l’Asie, la France au monde arabe, les langues entre elles, elles racontent, en creux, les tissages possibles en poésie.
Un nouveau terrain de jeu qui réinterprète et on l’espère, revitalise, le champ poétique en bilingue, à la fois hommage aux genres anciens et clin d’œil humoristique pour une création contemporaine.


Haïkus pour les enfants

Un Chat La Nuit

Nanuq, un jeune Inuit, vit dans un igloo sur la banquise du pôle Nord. Nanuq est aveugle.Il ne voit rien des merveilles qui l'entourent. Chaque année, la glace de la banquise recule un peu plus. En ce début d'été, l'igloo commence à fondre et menace de s'écrouler. Nanuq se dirige vers le rivage. Il interpelle le plongeon arctique, l'oiseau du Grand Nord : « Les anciens disent que tu as des pouvoirs et que tu peux me redonner la vue… » Alors Nanuq plonge dans l'océan profond en compagnie de l'oiseau. Porté par la douceur et l'efficacité du haïku, "Banquise" évoque la transformation inexorable des pôles. Après "Savane" (éditions Un chat la nuit, 2019), les auteurs Patrick Gillet et Toni Demuro nous ouvrent les yeux sur un monde en transformation : le nôtre et celui de nos enfants.

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